Après un bac artistique, deux années d'expériences très instructives à l'école des arts décos de Nice, et cinq de labeur au poste de graphiste-maquettiste-photograveur-directeur artistique d'une entreprise de sérigraphie, Denis Leenhardt s'oriente en 1993 vers la création artistique libre, et expose régulièrement ses oeuvres, principalement dans le sud de la France.

Graphiste par vocation , il se fait d'abord remarquer par ses encres sur papier ( selon lui de simples
gribouillis organisés ) étonnantes de complexité, sur des formats parfois très larges, invitant le spectateur à s'aventurer dans un monde forestier des profondeurs duquel surgissent ça et là quelques fées et autres personnages mythiques, apparaissant aux frontières du visible et de l'invisible , de ce qu'on voit, et de ce qu'on croit voir ... On pourra alors y retrouver certaines de ses influences, telles que Dürer, Moebius, Bosch, Gustave Doré, ainsi que certaines illustrations de romans de Jules Vernes... Par passion, il aborde aussi la gravure, l'eau forte, mais il préfère le contact direct du papier ( qui croustille sous la plume ), et ses aventures estampiques restent à ce jour très confidentielles.

Le succès de ses premières expositions l'incite à fonder à Mauguio, dès 1994, et en compagnie de Gisèle Cazilhac, complice de longue date, "La Cabane Trempée", exposition annuelle, excentrique et excentrée qui, elle aussi, a depuis fait son chemin...


En 1996, ses personnages invisibles sortiront peu à peu des ténèbres, pour prendre le devant de la scène dans des recherches graphiques inattendues, flirtant parfois avec l'abstrait sans toutefois s'y attarder. D'élégantes sorcières y cuisineront de mémorables " soupes aux lézards", tandis que des forêts de machines prendront la place de ses "arrières-forêts" touffues.Le mouvement, la danse, la gestuelle apparaitront bientôt dans son oeuvre, et si je continue comme ça à parler de moi à la troisième personne, je vais finir par ne plus savoir de qui je parle...

...Donc, en 1998, et en même temps que le mouvement, j'ai fini par aborder la couleur, dans une vaste série d'aquarelles feuillues, presque tropicales, une façon comme une autre de tester ma palette. ( Il n'y en a plus, j'ai tout vendu ! ) aquarelle ne voulant pas dire pour moi "délavé", la saturation de mes couleurs peut surprendre, mais celle s'accorde en définitive avec ma perpétuelle recherche d'équilibres de formes, de valeurs, et de tons.

Depuis 2000, mes sorties nocturnes, mes relations et mon environnement, ont probablement été pour beaucoup dans l'orientation de mes travaux, qui, dorénavant, s'axent sur les ambiances festives, à travers une perception de plus en plus méditerranéenne de ce qui m'entoure, et qui me pousse à utiliser l'aquarelle, l'acrylique ou la gouache.

Tout ceci, va sans dire, influe de manière joyeuse sur mon travail de l'encre...
Qui se poursuit et se poursuivra sûrement encore d'ici 2006,
Selon mon humeur.


Depuis 2006 et pour 2007 , dans ma quête de matières au trait, mon travail à l'encre s'étale sur des formats de plus en plus larges...